http://info.france2.fr/france/9252665-fr.phpDrancy: un procès de la maltraitance Le père et la mère de cinq enfants maltraités comparaissent aujourd'hui devant le tribunal correctionnel de BobignyIls sont accusés de "privation de soins de mineurs" et violences aggravées sur leurs enfants, âgés de 13 mois à 7 ans, découverts en août dans un appartement de Drancy dans un état de saleté épouvantable.
Les services sociaux, la justice et l'Education nationale
connaissaient les problèmes de cette famille mais n'avaient pas coordonné leurs actions.
La police est finalement intervenue dans l'appartement grâce à un signalement de la gardienne d'une école de Drancy. Les policiers ont retrouvé les enfants nus et sous-alimentés au milieu d'immondices.
Ceux-ci souffraient tous de malnutrition. "Le plus jeune faisait le poids d'un nouveau-né", avait raconté un policier. Pour ce qui concerne celui-ci, le procureur a retenu le chef de "violences habituelles sur mineur de moins de 15 ayant entraîné une infirmité permanente". Certains des enfants portaient également des traces de morsures de chien.
Les quatre enfants les plus âgés ont été placés dans un foyer de l'Aide social à l'enfance (ASE). Le plus jeune, longtemps
hospitalisé, pourrait conserver des séquelles neurologiques.
Le père, 34 ans, est agent de sécurité et maître de chien. Sa femme est âgée de 30 ans. Mis en examen pour "violences habituelles sur mineurs de moins de quinze ans", ils ont été placés en détention par le tribunal de Bobigny.
Le Conseil général de Seine-Saint-Denis a reconnu que "ses services avaient eu des informations partielles dès 1998 sur la famille". Ceux-ci avaient alors été informés d'un accouchement au domicile de la famille. Elle n'avait alors pas souhaité recevoir la puéricultrice envoyée par la PMI (Protection maternelle et infantile). Ils avaient ensuite reçu un appel d'un proche de la famille, les informant que celle-ci avait déménagé. "Nous n'avons pas vérifié ces dires, et c'est un élément qui accrédite les déficiences commises", a déploré le vice-président du Conseil général, Gilles Garnier.
Le plus âgé avait fait l'objet, de la part de l'Education nationale, d'un signalement au procureur et à l'Aide sociale à l'enfance (ASE), concernant des absences répétées et son comportement à l'école. En mai 2004, cette enquête avait été relancée en demandant à ce qu'elle soit généralisée à l'ensemble de la famille.
Publié le 23/03 à 09:46
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